Partie de chasse [PV Ozy]

Vous aviez rendez-vous ce soir là avec ce grand loup brun rencontré à votre éveil. Bien qu'arrogant, la chasse à deux vous paraissait être une bien meilleure idéé. Pendant que d'autres luttaient pour parvenir à attraper de petites proies, vous aviez décidé de combiner vos forces et agilités pour venir à bout de proies plus imposantes. Ambitieux n’était-ce pas ? Effectivement c'était bien ce que vous étiez, animés par l'impétueuse jeunesse. Il n'était pas sans compter que seule, vous ne valiez pas grand chose.

C'est ainsi que vous vous étiez lancés à la poursuite de cette délicieuse biche, elle était charmante la demoiselle, tout aussi séduisante qu'appétissante. Vous lui tendiez une embuscade, votre endurance dominait celle du grand loup tandis que sa force elle, vous surpassait. Votre camarade attendait le gibier, tapit derrière un tronc d'arbre en fin de vie pendant que vous entamiez votre course folle. Vous la conduisiez dans la gueule du loup. Il avait bondi, le beau mâle et a la gorge il l'avait saisi. Fiers de votre prise, vous vous regardiez d'un air plus complice que la veille.

"Que le clan des étoiles bénisse cette fructueuse journée, la chasse ne fait que commencer"

Vous êtiez jolie, louve blanche, avec ce sourire qui vous allait tant.  

Il était juste là, le petit rongeur. A quelques mètres de vous. Tapis dans l'épaisse couche de feuillus, vous attendiez patiemment. Les muscles bandés et les oreilles orientés vers l'étrange animal, vous ne saviez quand bondir. Alors vous aviez demandé un coup de main, une leçon de chasse. Votre professeur n'était qu'autre que votre camarade. Il vous regardait, non loin de là, vous guettiez son signal. Un simple mouvement du museau en eu raison de l'action. Vos membres s'étaient dépliés, votre saut avait été souple et efficace. Quelle acrobate vous faisiez ! Ce n'est pas sans fierté que vous trottiniez vers le grand mâle.

Le soleil était à son zénith, il vous avait dit, le grand loup roux " On se retrouvera au moment où le soleil sera à son point culminant". Alors vous lui aviez obéit et vous aviez suivi le soleil de vos yeux éblouis, et là il vous paraissait au plus haut. Vous vous étiez assise sur un grand rocher brun, prête à attendre celui qui vous servait de professeur. Nerveuse de participer à votre seconde leçon vous vous teniez là, pleine d'envie et d'énergie.

Un cri avait retenti, suivi d'une foule de petits animaux apeurés. Ils n'étaient pas moins apeurés que vous. Qu'avait le grand loup a crier ainsi ? Si les animaux allaient vers le nord, alors vous irez aussi. C'est ainsi que vous vous étiez mise a trottiner, c'était rigolo, de les voir gambader. Vous ne saviez pas ce qu'Ozymandias attendait de vous, alors vous fîtes ce que vous attendiez de vous-même.

*Mais... Qu'avait-il celui-ci à se rebiffer ainsi* Les rôles s'étaient inversés, le lapin se défendait, sûrement cachait-il des petits... Il avait dû sentir votre inexpérience et il était entrain d'en tirer profit. Quel brave bonhomme. Vous sautiez de parts en parts en chantonnant :

♫ "Calmez-vous monsieur le lapin
Vous êtes le plus malin
Laissez moi passer mon chemin
Et je vous sauverai demain" ♫

Oups. Il vous avait remarqué le grand loup. Enfin il était venu, vous quittâtes le rongeur des yeux pour battre des cils vers votre compagnon :

" Ah bah vous voilà ! J'étais ponctuelle, moi, mais je vois que monsieur aime se faire attendre. "

*Que pouvait-il bien me faire ? Un vilain coup de carotte ?*

Vous vous étiez ressaisit, c'est vrai qu'il n'était pas si dangereux, ce pauvre lapin.

"Il est vrai que j’ai pris mon temps, néanmoins, je ne m’attendais pas à assister à un tel combat. Tu vas pouvoir t’en sortir ?" Qu’adviendra-t-il si je tue monsieur lapin pour son insolence ?

Il se moquait de vous, l'insolent. Mais vous trouviez ça drôle, après tout vous l'assumiez, oui ce rongeur vous avait fait peur.

" Oui, je pense qu'on a appris à s'aimer tous les deux. Je l'apprécie pour ce qu'il est, il m'apprécie pour ce que je suis, le pacte est scellé, nous ne pouvons malheureusement pas le tuer. "

L'humour vous n'en manquiez pas. Vous vous étiez rapprochée du grand roux, vous faisiez là votre plus beau déhanchée. D'humeur taquine vous appréciez l'instant.

" Alors cette chasse, elle en est où ? "

Vous lui empressâtes le pas, d'un coup d'épaule vous aviez pris la première place. Toujours au trot vous lui aviez caressez le museau de votre plumeau. Oh demoiselle, le sérieux n'était pas au goût du jour.

" Ne vous gênez pas, si vous voulez éternuer ! "

Dans un premier temps, il n'éternua pas. Il se mit à courir aussi vite qu'un lièvre, le grand loup. Excitez à l'idée de vivre là une course poursuite vous vous étiez lancée à ses trousses. Vous l'eûtes rattrapé bien vite mais il y avait entre vous une parois qu'il plus est un peu trop abrupt pour que vous ne prenniez le risque de l'escalader. Qui sait, votre silhouette pourrait y être abîmée. Vous fîtes la grimace.

Dans un second temps, il éternua. Quelle ironie que de se sentir si puissant du haut de son rocher et d'être pourtant si faible à l’intérieur de son organisme. Et oui vous étiez tous fait pareils, de chair et d'os, d'instinct et de réflexe. Vous répondîtes à son sourire narquois par une mine sournoise.

" Ne pensez-vous pas, O grand loup, que si moi-même je ne peux monter ce rocher, le lapin la biche et le renard ne le montrons pas non plus ? Et encore je ne vous parle pas du sanglier... Ne pensez-vous pas que la chasse serait bien plus belle ici bas ?"

Vous n'étiez pas idiote, demoiselle.

" Ah et.. .A vos souhaits ! "

Vous battiez des cils d'un air sympathique.